Le village de Balandine puise ses origines dans l’île de Karabane, située à l’embouchure du fleuve Casamance.
Selon les récits oraux et les traditions locales, les premiers habitants auraient quitté cette île à la recherche de terres plus fertiles ou pour fuir l’influence des colons qui avaient commencé à s’installer dans la région.
Empruntant l’un des bras du fleuve Casamance, leur périple les conduisit vers le nord, où ils fondèrent l’actuel village de Balandine.
A titre de référence, beaucoup de nos anciens se souviennent que certaines vieilles personnes de Suelle (un village qui a une relation historique avec Balandine – que nous verrons plus tard) avaient l’habitude d’appeler ceux de Balandine, “kati Karabane”, ce qui veut dire « ceux de Karabane ».
L’année exacte de la création du village reste encore incertaine, mais des recherches sont en cours, et nous invitons chacun à contribuer à enrichir cette quête historique.
Origine du nom « Balandine »
Le nom du village, Balandine, serait issu de l’expression en langue diola “Balagn diit”, signifiant « ne pas retourner d’où l’on vient » ou « ne jamais quitter cet endroit ». Plusieurs versions convergent pour expliquer cette appellation :
La version des terres fertiles :
Les premiers habitants, après avoir quitté Karabane, trouvèrent des terres aux sols fertiles, idéales pour l’agriculture, ainsi que des eaux poissonneuses. Séduits par ces conditions favorables, ils décidèrent de s’y établir définitivement et donc de ne plus repartir vivre à Karabane. Quand, plus tard, les gens de Karabane les retrouvèrent et leur demandèrent où ils vivaient maintenant, ils répondirent qu’ils étaient dans un endroit où, « si jamais tu y vas, tu ne voudras jamais le quitter », ce qui s’est traduit en diola par “Balagn ditt”.
La quête des jeunes explorateurs:
Une autre version raconte qu’un groupe de jeunes, envoyé par leurs aînés pour repérer des terres agricoles, ne revint jamais. Les aînés décidèrent donc d’aller les retrouver. Après des mois, voire même des années, de recherche d’un village à un autre, ils retrouvèrent enfin ces jeunes bien installés dans une région très fertile. Leur exclamation, “muyul gna, Balagn diit !?”, signifiant “vous partez et ne revenez pas !?”, aurait donné le nom au village qu’ils venaient de créer.
Un lieu accueillant et prospère:
Balandine aurait également été perçu comme un lieu si accueillant que les visiteurs, venus pour diverses raisons, avaient du mal à repartir chez eux. On disait alors qu’ils étaient allés à “Balagn diit”, sous-entendant qu’il ne fallait pas espérer les revoir de si tôt. Et aussi, quand ils repartaient chez eux, ils disaient à tous qu’ils revenaient de “Balagn ditt”.
La Rencontre avec les Baïnouks:
A leur arrivée, les premiers habitants de Balandine rencontrèrent une petite communauté de Baïnounks, un peuple autochtone, qui finit par quitter progressivement la région, laissant place aux nouveaux arrivants.
Le Développement du Village:
Les premières habitations étaient situées au sud du quartier actuel de Djifanga, dans une zone appelée “Atout”, avec comme lieu de retrait la forêt sacrée de “Kalew”. Avec le temps, d’autres quartiers se sont développés, formant le village de Balandine d’aujourd’hui :
Sindoyameuk
Kamambora
Djifanga
Katama (devenu le quartier de Niaïre)
Kaffatay
Ekink
Bougoutsonn
Niangiit
Bougnanderr (entre Bougoutsonn et Ekink, aujourd’hui disparu)
Escale (Siboutikas)
Djilacounda
Cette histoire, bien que riche, reste partielle. Chaque contribution, chaque témoignage et chaque récit sont précieux pour préserver et enrichir l’histoire de Balandine.
N’hésitez pas à partager vos connaissances et à participer à cette mémoire collective.